Le mouvement et la spiritualité
Alors la joie je peux en parler parce que…”
Je suis allée recueillir des témoignages parlant de corps, de mouvements, de douleurs, de passions, d’accidents, bref d’histoires de vies, auprès d’anonymes ou de spécialistes qui s’intéressent d’une manière ou d’une autre à la question du corps, et leur ai demandé: “En quoi le fait de se poser la question du corps à un moment donné de sa vie peut changer sa relation au monde?” Ils répondent.
Alors la joie je peux en parler parce que…”
“En fait on accompagne le mouvement toujours dans cet accordage là. Moi j’aime bien ce mot accordage parce que du coup c’est plus facile de travailler avec des bébés quand on sait ce qu’ils ont à nous dire…”
“Tout comme mes collègues, elles l’envoient, il y en a certaines qui l’envoient bouler, d’autres qui vont vite aller, moi même je faisais partie de celles qui allaient comme ça, maintenant non, je veux dire, lui même il est en retard…”
“Souvent j’oublie d’être libre. J’ai ça chez moi, en fait il y a une petite affiche, j’ai ça, je le vois tous les jours. C’est vrai qu’on se met des exigences, des tensions et aussi mentalement. Et en même temps on en a besoin, enfin, on est obligé à des moments de se contraindre.”
“Oh c’est excellent pour moi, c’est une victoire vis à vis de mon accident, là je tire la langue à celui qui m’a fait avoir l’accident ! A moi en partie puisqu’on sait que les accidents sont dus à tout un tas de chose…”
“Quand on sort de l’hôpital on vous dit, ben, vous pouvez rentrer chez vous, vous êtes guéris. Et guéris, je marchais pas encore quand j’étais guéris. Donc bon c’est un peu compliqué de rentrer chez soi, de retourner dans la vie active en ne pouvant pas marcher…”